dimanche 17 février 2013

Show-business. Chez les stars, des clics, des piques et des clashs

D’abord un livre-confession, « Dans mes yeux », où Johnny balance sévère. Surtout contre son ancienne femme, Adeline : « Elle me trompait avec tous les petits mecs de Saint-Tropez ». Et puis la réponse non moins brutale de l’ex, dans une lettre publique adressée à Amanda Sthers, qui a tenu la plume de Johnny : « Avez-vous pensé au mal que (ce livre) pouvait nous faire ? »… C’est devenu un vrai sport national. La « casse », ou le « bashing », le dénigrement. Il rythme les affaires médiatico-people depuis qu’un certain Gérard Depardieu a annoncé qu’il quitterait la Gaule pour rejoindre la Belgique.

La « grande famille » du cinéma vole en éclats

Jusqu’à présent, les people, de la TV, du cinéma, du spectacle, se taclaient gentiment en « off ». Une forme d’omerta et de respect mutuel semblait la norme dans le métier. Terminé. La boîte de Pandore a été ouverte depuis l’affaire « Gégé » : le « on » public fait la Une des journaux, relayé par un Twitter en appétit de « chair » fraîche. Plus une semaine sans qu’une flèche de fiel ne soit décochée, qu’un almanach de racontars ne soit ouvert. Pourquoi tant de haine ? Est-ce une stratégie marketing, une façon d’occuper médiatiquement le terrain pour des chanteurs qui vendent moins de disques, et des artistes en besoin de notoriété ? Ce tapage des grandes gueules, en temps de morosité, attire forcément les projecteurs.
« Minable, vous avez dit’minable’,comme c’est minable ! ». C’était sans doute la première banderille d’un festival de noms d’oiseaux qui dure depuis plusieurs mois. Avec cette phrase que n’aurait pas reniée Cyrano de Bergerac, Depardieu ripostait dans les colonnes du Journal du Dimanche à Jean-Marc Ayrault.
Quelques jours plus tard, c’est encore une tribune dans la presse du comédien Philippe Torreton qui mettait le feu aux poudres. Entre autres amabilités : « Prends l’oseille et tire-toi ». Nombreux sont alors ceux qui défendent le futur citoyen russe : Deneuve, Luchini, Lanvin, Lelouch, Gad Elmaleh ou Jamel. « Le CAC 40 du show-biz français », selon la dernière sortie de Torreton, le soutient. La saga prend un nouveau tournant lorsque Bardot indique, elle aussi, qu’elle aimerait prendre la nationalité russe.
Le déba (t)-llage se poursuit ensuite avec la révélation des salaires de certains acteurs. Presque de l’« outing » violent. « Ils sont riches de l’argent public et du système qui protège l’exception culturelle ». Signé Vincent Maraval, producteur indépendant. Certains se sentent visés, comme Dany Boon, dont les 2 millions d’euros pour son prochain film font tiquer. Le feutré qui sied d’habitude à la « grande famille » du cinéma vole en éclats. Si ces événements peuvent choquer par temps de crise, ils s’intègrent parfois à un plan com’bien ficelé. Des fuites organisées pour alimenter le « buzz ». À ce titre, l’agression dont aurait été victime le rappeur La Fouine la veille de la sortie de son nouvel album, tombait à pic. Anodin ? Rien d’anormal, le clash est une habitude chez les rappeurs. Mais la violence des mots franchit un palier.
Même interrogation pour Nicola Sirkis, le leader d’Indochine. Ces derniers jours, il a canardé tous azimuts : la téléréalité et ses jurés, Johnny (voir ci-contre)… Innocemment ? C’est la semaine où il sort son nouvel album et entame une tournée… Même notre monument national, Johnny, est donc entré dans la bataille. Ses tirs nourris contre Cloclo, Sardou, ont essuyé une violente riposte. Il s’est excusé. Peu importe : entretemps, « Dans mes yeux » s’est arraché en librairie.

http://www.leprogres.fr/societe/2013/02/17/chez-les-stars-des-clics-des-piques-et-des-clashs

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