Jusqu'à ses ennuis de santé qui avaient
brutalement interrompu sa carrière en 2009, et auxquels il a fini par succomber
en ce 7 juillet 2012, Mouss
Diouf aura mené de front sa vie de comédien à l'écran et
d'humoriste sur les planches. Cet acteur noir, père de trois enfants, n'avait de
cesse de dénoncer la ségrégation et les préjugés du monde du show business et de
l'audiovisuel. Il critiquait la frilosité des décideurs : "Je constate en France
une véritable ségrégation. Elle ne vient pas des Français mais de leurs
dirigeants... un Noir dans un premier rôle, c'est impossible, pourtant les films
de Noirs américains font de l'audience".
C'est à travers un second rôle dans une série très populaire
qu'il s'était fait connaître : quatorze ans durant, Mouss
Diouf aura été pour des millions de spectateurs de TF1 l'inspecteur N'Guma. De
1992 à 2006, il a ainsi incarné avec sensibilité ce flic de proximité,
protecteur rapproché, sympathique et jovial de la commissaire Julie
Lescaut. Une belle revanche pour le petit garçon arrivé en France
de son Sénégal natal, qui aura passé son enfance en banlieue parisienne, tout en
rêvant de se faire un nom.
L'enfance à Bobigny
Né le 28 octobre 1964 à Dakar, Pierre Moustapha Diouf, dit Mouss Diouf, débarque à Marseille avec sa famille, à l'âge de quatre ans. Il grandit à Bobigny en Seine-Saint-Denis, passe un BEP de serrurerie. Après le foot, son physique hors norme l'entraîne à enfiler des gants de boxe et monter sur les rings avec pour sparring-partner, Stéphane Ferrara. Il mènera de nombreux combats amateurs, mais les cours de comédie qu'il suit en parallèle vont l'orienter vers le cinéma.
En 1985, Gérard Mordillat lui donne un petit rôle dans Billy the Kick, puis José Pinheiro lui offre celui de dealer dans Paroles de Flic. En 1987, il tourne avec Gérard Oury dans Lévy et Goliath. La même année, José Pinheiro lui propose un pari difficile : jouer comme dans la vie, dans Mon bel amour, ma déchirure avec Stéphane Ferrara. Puis c'est au tour de Jérôme Savary, après une rencontre choc, de l'engager pour Le bal des cocus avec Anémone, et au théâtre dans plusieurs spectacles. Les rôles au cinéma s'enchaînent, On peut toujours rêver de Pierre Richard (1991), Les Anges gardiens de Jean-Marie Poiré (1994), Astérix & Obélix : mission Cléopâtre d'Alain Chabat (2002), Le Raid de Djamel Bensalah (2002).
Né le 28 octobre 1964 à Dakar, Pierre Moustapha Diouf, dit Mouss Diouf, débarque à Marseille avec sa famille, à l'âge de quatre ans. Il grandit à Bobigny en Seine-Saint-Denis, passe un BEP de serrurerie. Après le foot, son physique hors norme l'entraîne à enfiler des gants de boxe et monter sur les rings avec pour sparring-partner, Stéphane Ferrara. Il mènera de nombreux combats amateurs, mais les cours de comédie qu'il suit en parallèle vont l'orienter vers le cinéma.
En 1985, Gérard Mordillat lui donne un petit rôle dans Billy the Kick, puis José Pinheiro lui offre celui de dealer dans Paroles de Flic. En 1987, il tourne avec Gérard Oury dans Lévy et Goliath. La même année, José Pinheiro lui propose un pari difficile : jouer comme dans la vie, dans Mon bel amour, ma déchirure avec Stéphane Ferrara. Puis c'est au tour de Jérôme Savary, après une rencontre choc, de l'engager pour Le bal des cocus avec Anémone, et au théâtre dans plusieurs spectacles. Les rôles au cinéma s'enchaînent, On peut toujours rêver de Pierre Richard (1991), Les Anges gardiens de Jean-Marie Poiré (1994), Astérix & Obélix : mission Cléopâtre d'Alain Chabat (2002), Le Raid de Djamel Bensalah (2002).
Dans la Ferme célébrités
En 2003, il monte sur les planches avec Avant, quand j'étais noir son premier one-man-show dont il est auteur et interprète. Il sillonne la France, donne plus de 400 représentations, c'est un grand succès. L'année suivante, il joue au théâtre les Fourberies de Scapin avec Smaïn, mis en scène par Jean-Luc-Moreau. La pièce tiendra l'affiche six mois.
En 2004, il participe à l'émission de téléréalité de TF1 La Ferme Célébrités. Surfant sur sa notoriété, Mouss Diouf était aussi le patron du Réservoir, un restaurant-club parisien branché, qui accueille et donne leur chance à de jeunes artistes voulant se faire connaître du public.
Le 23 février 2009, sur la scène du théâtre du Gymnase, devant les professionnels du métier, pendant une représentation de Naturellement humain,son dernier one-man-show, Mouss Diouf est victime d'un premier accident vasculaire cérébral (AVC) avec complications rénale. Le 27 juin de la même année, il est à nouveau terrassé par un AVC et se retrouve plongé dans un coma profond. Un coma dont il émerge avant d'entamer une longue et difficile convalescence. Mais il finit pourtant par succomber à ses problèmes de santé le 7 juillet 2012, vers les deux heures du matin.
En 2003, il monte sur les planches avec Avant, quand j'étais noir son premier one-man-show dont il est auteur et interprète. Il sillonne la France, donne plus de 400 représentations, c'est un grand succès. L'année suivante, il joue au théâtre les Fourberies de Scapin avec Smaïn, mis en scène par Jean-Luc-Moreau. La pièce tiendra l'affiche six mois.
En 2004, il participe à l'émission de téléréalité de TF1 La Ferme Célébrités. Surfant sur sa notoriété, Mouss Diouf était aussi le patron du Réservoir, un restaurant-club parisien branché, qui accueille et donne leur chance à de jeunes artistes voulant se faire connaître du public.
Le 23 février 2009, sur la scène du théâtre du Gymnase, devant les professionnels du métier, pendant une représentation de Naturellement humain,son dernier one-man-show, Mouss Diouf est victime d'un premier accident vasculaire cérébral (AVC) avec complications rénale. Le 27 juin de la même année, il est à nouveau terrassé par un AVC et se retrouve plongé dans un coma profond. Un coma dont il émerge avant d'entamer une longue et difficile convalescence. Mais il finit pourtant par succomber à ses problèmes de santé le 7 juillet 2012, vers les deux heures du matin.
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