vendredi 28 novembre 2014

Pascal Brunner : «Vingt-cinq ans de java, j'ai ensuite payé les abus»

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L'ancienne star de la télévision est ressortie vainqueur de son combat contre le cancer. Pascal Brunner sera samedi en Lot-et-Garonne et pose un regard lucide sur «gloire, galère et cancer».
Il a connu la gloire durant des années, faisant chanter des milliers de candidats et des millions de téléspectateurs. Pascal Brunner a été une star du petit écran avant de payer cher le prix d'une vie menée à 100 à l'heure. Ses «vingt-cinq ans de java» se solderont par un cancer de la gorge. Il entamera alors une véritable bataille contre la maladie, dont il vient juste de sortir. Il sera samedi dans notre région : dans l'après-midi il dédicacera son livre «Gloire, galère, cancer : je paye la note» à la librairie Martin-Delbert d'Agen, avant d'animer le soir un spectacle à Colayrac-Saint-Cirq au profit de la recherche contre le cancer. Il répond à nos questions.
Quel sens donner à votre visite en Lot-et-Garonne ?
Je participe à une soirée organisée par l'institut Bergonié, de Bordeaux, qui œuvre contre le cancer. Et je viens également présenter mon livre qui raconte mon histoire, comment j'ai lutté contre la maladie. Samedi soir, on va chanter, on va rire. De la joie, du bonheur, de l'humour, pour rappeler que la vie est belle.
Comment votre carrière a-t-elle évolué ?
J'ai animé l'émission «Fa si la chanter» de 1994 à 2000. C'était une quotidienne, à laquelle s'est ajoutée une mensuelle. Chaque soir, nous avions 5 millions de spectateurs. L'audience s'est effritée et en 2000 nous avons arrêté. Je suis alors parti sur les scènes de France pour un spectacle d'imitations et j'ai également pas mal travaillé sur le personnage du lieutenant Columbo. Puis ont suivi d'autres tournées, jusqu'en 2010 où l'on m'apprend que j'ai le cancer de la gorge. J'ai pris la nouvelle comme un combat à gagner. Alors je me suis battu. J'ai été pris en charge par une équipe formidable, à Nice. Ça a duré trois ans, et aujourd'hui tout va bien. Mais il ne faut pas baisser la garde. Je suis, comme on dit, en rémission.
La maladie a touché votre outil de travail, la voix.
Oui, ma voix a changé car j'ai été opéré du palais. Mais les cordes vocales n'ont pas été touchées, donc je peux encore chanter et imiter. En revanche je parle aujourd'hui différemment, mais je travaille avec un orthophoniste pour remuscler tout ça. Je reconnais que j'ai eu de la chance…
Comment ressort-on d'une telle épreuve ?
Différent, c'est évident ; chaque journée est aujourd'hui une belle journée. Tout est dans la tête, il faut avoir un super-mental. C'est quand on est bien au fond de la piscine que l'on remonte… Je raconte tout ça dans mon livre, écrit avec Isabelle Gaudon. Tout est vrai, je n'ai rien à cacher. Durant des années je me suis éclaté, trop sans doute. Fumer, boire, faire la java ; 25 ans de java : j'ai dû ensuite payer tous les abus.
Quels sont vos projets ?
Revenir sur scène. Je travaille déjà avec l'équipe de «Fa si la chanter» pour une tournée en France, en juin, juillet et août 2015.»
Samedi, à partir de 15 heures, chez Martin-Delbert à Agen. À 21 heures, à la salle des fêtes, spectacle à Colayrac-Saint-Cirq au profit de l'institut Bergonié, centre régional de lutte contre le cancer. 10 € l'entrée et possibilité de faire des dons. Réservations à la mairie de Colayrac-Saint-Cirq au 05 53 77 57 50 (nombre de places limité)
http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/28/2000621-pascal-brunner-vingt-cinq-ans-java-ai-ensuite-paye-abus.html

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