samedi 25 octobre 2014

Patrick Sébastien : «Côté Rocher, c'est mon ADN»

«M. Max et la rumeur» est un téléfilm sur des gens simples, mais pas un simple téléfilm. Un polar. Patrick Sébastien l'a présenté mercredi à Rocamadour avant sa diffusion le 29 octobre sur France 2. Joli cadeau
La projection de «M. Max et la rumeur» vient de s'achever à Côté Rocher. Lumière. Un homme se lève.
Il vient du fond de la salle… du fond de son terroir qu'il adore au point d'offrir au public une pépite bien à lui, façonnée en puisant son inspiration au cœur de nos villages. Du vôtre peut-être. Car les personnages de ce téléfilm, succédant à une pièce créée à Côté Rocher, ressemblent sans clichés à certains êtres pittoresques et attachants qui font l'âme des terres rurales.
Du coup de couteau du boucher dans sa boucherie au coup de théâtre final, découvrez un coup de génie signé Patrick Sébastien. Le voici. Il s'assoit, allume une cigarette, mais n'éteint pas son enthousiasme. C'est sa flamme. Réchauffez-vous…
Où et comment est né«M. Max et la rumeur» ?
C'est un vrai polar. Cette histoire est d'abord née de mon goût pour l'écriture. Je suis un fan d'Agatha Christie, Hitchcock, Simenon… J'écris des nouvelles que je mets de côté. Ma femme m'a conseillé d'adapter au théâtre l'une de celles-ci : M. Max et la rumeur.
Pour l'adapter à la télévision, il a bien sûr fallu trouver un réalisateur. Je suis tombé par bonheur sur Jacques Malaterre. Ce téléfilm sera diffusé le mercredi 29 octobre à 20 h 50 sur France 2.
Comment avez-vous vécu cette nouvelle expérience ?
Je vis d'abord des émotions. Et ces émotions, c'est autant jouer à Côté Rocher que de faire ce téléfilm, de chanter Les Sardines ou de présenter les plus beaux numéros du monde à la télé. C'est ce grand écart qui me plaît. Je suis un saltimbanque. Je reste fidèle à moi-même et à mon noyau. C'est essentiel. Si je n'avais pas ce terroir auquel je m'accroche, je n'aurais rien pu faire. De Funès m'a dit un jour : Ne fais pas les choses en priorité pour qu'elles marchent, mais d'abord comme tu les sens. La clé c'est d'être généreux et de ne pas tricher. Quand je fais des imitations, lorsque je me mets dans la peau de Ventura ou Gabin, je joue la comédie. Pour incarner un rôle à la télé, il me fallait juste quelqu'un qui me dirige.
La rumeur anéantit des vies. En avez-vous été victime ?
Si on se défend, on alimente la rumeur. C'est terrible. D'après internet, j'étais mort au mois de juillet (rires). L'histoire de Trierweiler sur les sans dents, je n'y crois pas. Je connais le président Hollande intimement et en dix ans je ne l'ai jamais entendu prononcer le moindre mot dégradant sur les pauvres. Jamais. Avec la version de Trierweiler, nous n'avons qu'un seul son de cloche qui colle à la peau du président alors que c'est certainement faux à 99,99 %.
Dans le téléfilm, vous êtes le boucher du village. Pourquoi ce choix de toile de fond ?
Parce que je parle de ce que je connais le mieux. Pagnol écrivait bien sur sa Provence. Je suis à Paris parce que j'y travaille. Mais chaque fois que je peux m'en échapper je le fais, car ma vie est d'abord dans les villages.
L'écriture est le ciment de toutes vos créations…
J'ai un bouquin qui va sortir le 8 novembre. Il s'intitule : Même que ça s'peut pas. C'est une phrase de gosse. Je raconte mes 40 ans de carrière. Quand j'étais petit, j'étais sur la place de mon village et je n'avais pas d'argent. Je regardais la télévision dans la vitrine d'un marchand de TV et j'ai dit à mon pote : Tu vois, mon père ne m'a pas reconnu. Mais si je passe là-dedans, à la télé, tout le monde me reconnaîtra. Mon copain m'a répondu : Même que ça s'peut pas. Finalement, ça se peut. Je veux dire aux gens : Croyez à ce que vous voyez et en vos rêves de gosse. J'ai un autre projet. Il y a un élément dans la pièce Le secret des cigales dont je vais me servir pour écrire un film. Il s'agira d'une histoire qui mêlera l'amour absolu et le rêve avec une réalité très dure. ça sera un film à dimension fortement humaine.
Côté Rocher a une grosse cote d'amour. Quel est le secret ?
C'est l'effet Coco (Corinne Delpech). C'est ma meilleure amie. Elle joue aussi dans le téléfilm. Lorsqu'elle a fondé Côté Rocher, elle m'a demandé d'en être le parrain. Côté Rocher, c'est mon ADN. Il me permet de rester moi-même, de demeurer droit et intègre. C'est l'envie qui me fait agir. J'ai aussi besoin de prendre des risques. Je fais ce que j'aime au moment où j'aime le faire

http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/25/1979177-patrick-sebastien-cote-rocher-c-est-mon-adn.html

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