mercredi 14 mars 2012

Le cinéaste et romancier Pierre Schoendoerffer est mort

Pierre Schoendoerffer de l'Institut de France est mort ce matin à l'hôpital militaire Percy, a annoncé sa famille. Né en 1928 à Chamalières (Puy-de-Dôme), ce dernier était un touche-à-tout... écrivain, metteur en scène, documentariste, vice-président de l'Académie des Beaux-Arts, section cinéma et audiovisuel. Membre fondateur des César, Pierre Schoendoerffer était aussi vice-président de l'Académie des Beaux-Arts. Il était père de trois enfants, dont le cinéaste Frédéric Schoendoerffer.
Au cours de sa vie, il s'était fait le témoin scrupuleux de la grandeur et de la misère des combattants, monde qu'il avait bien connu. A 19 ans, il devient matelot sur un caboteur suédois et passe 18 mois dans la Baltique et en Mer du Nord. Il s'engage en 1952 au service cinématographique des armées, où il fait ses débuts de caméraman en Indochine. Remplaçant à sa demande un camarade tué, il filme pendant trois ans les atrocités de la guerre.
Prisonnier à Dien Bien Phu en mai 1954, puis libéré, il avait quitté l'armée pour devenir reporter-photographe. Après son premier film, la Passe du Diable (1956), il a alterné films de fiction et documentaires et écrit son premier roman en 1963, La 317e Section, qu'il a aussi adapté à l'écran en 1965. Ce film reste un des meilleurs témoignages sur la guerre d'Indochine. "La Section Anderson", tourné deux ans plus tard, recevait l'Oscar du meilleur film documentaire.

Parmi ses oeuvres majeures, Pierre Schoendoerffer a également écrit et adapté à l'écran Le Crabe tambour en 1977 (Grand Prix du roman de l'Académie française), puis L'Honneur d'un capitaine (1982), où il dressait à nouveau le portrait de soldats luttant pour l'honneur. Avec Dien Bien Phu (1991), il a réalisé une fresque guerrière puissante, doublée d'une méditation sur les sacrifices inutiles

Aucun commentaire: