Il y a 30 ans, , le 19 juin 1986, Coluche disparaissait tragiquement dans un accident de la route, fauché sur sa moto par un camion. A l'occasion de ce triste anniversaire, MYTF1News revient sur les cinq citations issues de ses sketchs un peu provocantes mais tellement d'actualité. Un clown visionnaire.
C'est l'histoire d'un mec mort il y a trente ans, un 19 juin 1986. C'est l'histoire d'un mec qui maniait l'humour noir et l'art de la provocation comme personne. Un clown qui donnait du génie aux imbéciles disait-on de lui. L'homme riait de tout, de la société et de la politique en particulier, avec une liberté de parole que beaucoup estiment disparue aujourd'hui. C'est aussi l'histoire d'un mec qui paignait la France telle qu'elle est. Sans filtre. Retour sur cinq citations qui sont encore terriblement d'actualité, aujourd'hui.
"Les sondages, c'est pour que les gens sachent ce qu'ils pensent"
En 1980, Coluche annonce sa candidature à l'élection présidentielle. Au début, c'est pour rire, mais l'affaire devient sérieuse quand, malgré une censure incroyable, il est crédité de 16% d'intentions de votes. Les sondages, il en rit. Pour lui, c'est une façon d'instrumentaliser la pensée. La ‘blague' de la présidentielle de Coluche cessera un an plus tard, quand son régisseur, René Gorlin, est assassiné.
"Les syndicalistes ont tellement l'habitude de ne rien faire que lorsqu'ils font grève, ils appellent ça une journée d'action"
Le délégué syndical, c'est l'un des sketchs les plus connus de Coluche. En 1979, le climat est social est tendu, les grèves se succèdent. Ce qui donne des idées à l'humoriste qui tourne en dérision les syndicats : le mercurochrome sur une jambe de bois. Le sketch a plus de trente ans mais il semble encore terriblement d'actualité.
"Le gouvernement s'occupe de l'emploi. Le Premier ministre s'occupe personnellement de l'emploi. Surtout du sien"
1986 ou 2016, il y a comme une sorte de bis repetita. Le chômage est en constante augmentation et c'est l'une des principales préoccupations des Français. Le chômage, c'est aussi l'un des thèmes de prédilection de Coluche qui profite du sujet pour glisser un petit tacle au gouvernement. Il s'occupe de l'emploi, assure-t-il. "Le Premier ministre s'occupe personnellement de l'emploi. Surtout du sien".
"Quand vous voyez un flic dans la rue, c'est qu'il n'y a pas de danger. S'il y avait du danger, le flic ne serait pas là"
C'est l'un des sketchs les plus drôles et politiquement incorrects de Coluche. En 1975, il joue une caricature d'un policier. Le flic de Coluche est alcoolique sur les bords, qui a signé dans la police sans réfléchir, raciste, pas très intelligent et un peu violent. Là aussi, ses mots ont une étrange résonnance avec les dérapages actuelles et l'atmosphère tendue : "Les gens nous aiment, c'est flagrant, surtout dans les manifs, parce que nous dans les manifs, on est obligés de taper. Ils nous obligent".
"Le pape ne croit pas en Dieu! Vous avez déjà vu un prestidigitateur qui croit à la magie, vous?"
On frôle le blasphème mais Coluche savait rire de tout, de la religion aussi. Quand le Vatican se retire pour élire son nouveau Pape (Jean Paul II), l'humoriste imagine le déroulement d'une élection et critique, au passage, la religion. Pour lui, "On met des croix au-dessus des lits parce que Jésus a été crucifié. T'imagines s'il avait été noyé ? Tu nous vois avec un bocal au-dessus du lit ?"
"Les sondages, c'est pour que les gens sachent ce qu'ils pensent"
En 1980, Coluche annonce sa candidature à l'élection présidentielle. Au début, c'est pour rire, mais l'affaire devient sérieuse quand, malgré une censure incroyable, il est crédité de 16% d'intentions de votes. Les sondages, il en rit. Pour lui, c'est une façon d'instrumentaliser la pensée. La ‘blague' de la présidentielle de Coluche cessera un an plus tard, quand son régisseur, René Gorlin, est assassiné.
"Les syndicalistes ont tellement l'habitude de ne rien faire que lorsqu'ils font grève, ils appellent ça une journée d'action"
Le délégué syndical, c'est l'un des sketchs les plus connus de Coluche. En 1979, le climat est social est tendu, les grèves se succèdent. Ce qui donne des idées à l'humoriste qui tourne en dérision les syndicats : le mercurochrome sur une jambe de bois. Le sketch a plus de trente ans mais il semble encore terriblement d'actualité.
"Le gouvernement s'occupe de l'emploi. Le Premier ministre s'occupe personnellement de l'emploi. Surtout du sien"
1986 ou 2016, il y a comme une sorte de bis repetita. Le chômage est en constante augmentation et c'est l'une des principales préoccupations des Français. Le chômage, c'est aussi l'un des thèmes de prédilection de Coluche qui profite du sujet pour glisser un petit tacle au gouvernement. Il s'occupe de l'emploi, assure-t-il. "Le Premier ministre s'occupe personnellement de l'emploi. Surtout du sien".
"Quand vous voyez un flic dans la rue, c'est qu'il n'y a pas de danger. S'il y avait du danger, le flic ne serait pas là"
C'est l'un des sketchs les plus drôles et politiquement incorrects de Coluche. En 1975, il joue une caricature d'un policier. Le flic de Coluche est alcoolique sur les bords, qui a signé dans la police sans réfléchir, raciste, pas très intelligent et un peu violent. Là aussi, ses mots ont une étrange résonnance avec les dérapages actuelles et l'atmosphère tendue : "Les gens nous aiment, c'est flagrant, surtout dans les manifs, parce que nous dans les manifs, on est obligés de taper. Ils nous obligent".
"Le pape ne croit pas en Dieu! Vous avez déjà vu un prestidigitateur qui croit à la magie, vous?"
On frôle le blasphème mais Coluche savait rire de tout, de la religion aussi. Quand le Vatican se retire pour élire son nouveau Pape (Jean Paul II), l'humoriste imagine le déroulement d'une élection et critique, au passage, la religion. Pour lui, "On met des croix au-dessus des lits parce que Jésus a été crucifié. T'imagines s'il avait été noyé ? Tu nous vois avec un bocal au-dessus du lit ?"